mardi 23 avril 2019

La place publique, espace politique Usages, appropriations, représentations en France et dans le monde (XVIIIe-XXIe siècles)-23 mai 2019

La place publique, espace politique
Usages, appropriations, représentations en France et dans le monde (XVIIIe-XXIe siècles)
Organisée par le laboratoire de recherches historiques Rhône Alpes (LARHRA UMR 5190) et l’atelier Images-sons-mémoires

La journée se tiendra dans les locaux de l’Université Lyon 2 le 23 mai 2019
de 10 heures à 18 heures en salle des colloques: 18 quai Claude Bernard, 69007 Lyon (depuis la gare de la Part Dieu ou depuis la Gare de Perrache, Tram T1 arrêt Quai Claude Bernard)


Cette deuxième journée d’études s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherches interdisciplinaire initié par trois laboratoires le LARHRA (UMR CNRS), le CRIHAM (Université de Poitiers) et l’équipe ISOR (Centre d’Histoire du XIXe siècle Université Paris I). Y participent en particulier et sans exclusive des historiens, des géographes, des architectes, des philosophes. 
Élément fondamental des politiques d’aménagement et d’urbanisme du XVIIIesiècle à nos jours, les places sont autant des « lieux » où se déroulent des événements politiques et festifs, que des lieux de mémoire ou d’oubli dont témoignent récits, discours et images qui les mettent en scène à travers leur histoire. Elles véhiculent des symboliques et représentent des enjeux pour la démocratie.  Les places sont des espaces publics partagés, que l’on s’approprie et que l’on investit pour manifester, contester, célébrer, agir, et que le pouvoir (quel qu’il soit) configure et tente de maîtriser du point de vue spatial, urbain et politique. 

L’objectif de cette journée est d’examiner à travers différents contextes spatio-temporels la façon dont ces « lieux » sont traversés et reconfigurés par l’histoire sociale, culturelle et politique du XVIIIe au XXIe siècle. 
Programme


9h30 Accueil des participants
10 heures-10h15 Présentation de la journée Laurent Baridon (LARHRA) et Evelyne Cohen (LARHRA)
Places publiques, lieux politiques
Présidence : André Rauch (Université de Strasbourg) 
10h15-10h45 Joëlle Zask (Université de Provence) De la place comme espace public à la place comme lieu public 

10h45-11 H30 Présentation par Pierre Goetschel (réalisateur) du film Rond-Point(2010) suivi de discussion 

11 h45 -12h 15 Avner Ben-Amos (Université de Tel-Aviv) L'Espace vide? La place Rabin à Tel Aviv, lieu politique 

12h15-12h45 Débat
Déjeuner 
Représentations et histoires de places in situ
Présidence Laurent Bihl (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)

14h -14h30 Pierre Allorant (Université d’Orléans) Places publiques, places politiques à Orléans, d’Arc à République.
14h30- 15h Jérôme Grevy (Université de Poitiers) " Du pilori à la Liberté. Les enjeux de la républicanisation d'une place publique de Poitiers (1822-1906) " 
15h-15h45 Joanne Vajda(ENSA Paris), Laurent Baridon, Evelyne Cohen De la transformation d’un rond-point à l'aménagement d’une « scène ouverte» : la Place de la République à Paris (2008-2018)
15h45-16h Pause
Présidence François Dubasque (Université de Poitiers)
16h-16h30 Richard Vassakos (Université de Montpellier) De Gambetta à Pétain, républicaniser, dérépublicaniser les lieux publics par la toponymie
16h30-16h45 Conclusion par Laurent Baridon 
16h30-17h30 Discussion générale sur le programme de recherche 


mardi 2 avril 2019

La BBC: exemple d’une singularité britannique-Séminaire Culture et Communication-Comité d'histoire du Ministère de la Culture

La BBC: exemple d’une singularité britannique

18 avril 2019-16 à 19 heures 
Séance animée par Evelyne Cohen avec les interventions de 

Renée Dickason, équipe de recherche EA ACE (Anglophonie : Communautés, Écritures), Université Rennes 2,

Longtemps sous l’emprise de l’esprit reithien (du nom de son premier directeur général, John Reith), la British Broadcasting Corporation ou BBC, même si elle subit périodiquement les affres d’une concurrence âpre et effrénée et tente de surmonter les épreuves liées à une crise financière pérenne, a su garder une identité forte et maintenir une image toujours très appréciée au Royaume-Uni et dans le monde entier. Emblème d’un service public convoité, véritable ambassadrice culturelle du monde britannique, la BBC, qui fait preuve d’une singularité qu’il importe de souligner, ne cesse de faire autorité tant par la qualité de ses émissions et séries phares, souvent devenues cultes, (Cathy Come Home, EastEnders, The Archers, Yes, (Prime) Minister, House of Cards, Little Britain, Fawlty Towers, Dr. Who, Happy Valley…), et qui reflètent les préoccupations culturelles, sociales et politiques du Royaume-Uni, que par les exigences éthiques et déontologiques qui sous-tendent les programmes d’information (Nationwide, Newsnight, Panorama…) ou d’éducation (Andy Pandy, Blue Peter, BBC Learning Zone…). Dans le cadre de cette intervention, nous nous arrêterons sur quelques traits saillants du modèle de la BBC, qui demeure une référence incontournable, et de la singularité qui la caractérise dans le façonnement du paysage audiovisuel britannique, dès ses balbutiements jusqu’à l’émergence des chaînes par satellite.

Simon Dawes, Institut d’études culturelles et internationales (IECI) / Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ),

Depuis les années 1980, les chercheurs en « media studies » britanniques ont privilégié une histoire critique de la régulation audiovisuelle britannique en termes de processus de « privatisation », analysant le changement de logique par rapport à l’intervention de l’État et au rôle de la BBC, et le passage du principe de « service public » et d’intérêts des citoyens à celui du marché et de l’intérêt des consommateurs.[…] En dépit de l’efficacité de cette approche pour comprendre les grandes tendances historiques, il y a un écart entre la théorie d’un service public et la réalité de ce que la BBC représente, ainsi qu’un manque de réflexivité théorique et méthodologique dans la plupart des critiques contemporaines portant sur la régulation et l’histoire des médias. […]
Nous avons donc [pour notre part] mené un travail d’analyse diachronique d’un large corpus de documents réglementaires de l’audiovisuel depuis les années 1920 jusqu’à aujourd’hui (Dawes, 2017). Cette recherche, en tant que réflexion épistémologique sur les enjeux de l’histoire de la régulation audiovisuelle en fonction de la dichotomie « public-privé », nous permet de critiquer la notion même de « service public », et de proposer des alternatives pour un audiovisuel « pour le public et par le public ».

Gaël Villeneuve, Institut supérieur de communication – Laboratoire Communication et Politique du CNRS,

L’audiovisuel des individus : la BBC, paradigme libéral de l’audiovisuel public.
Lorsque la radio surgit dans les années 1920, les États décident presque partout que les ondes hertziennes, prérogatives du pouvoir régalien, seront le moyen par lequel la nation se parlera à elle-même – quitte à tolérer sous conditions variables un voisinage public / privé. La Grande-Bretagne ira plus loin : la BBC, rien que la BBC, toutes les ondes sont à elles pour éduquer, informer et distraire. Pendant ce temps, à Moscou, Rome et Berlin, naît dans certains esprits un autre paradigme radiophonique – dans lequel la participation de la radio à la cohésion nationale passe moins par l’émancipation individuelle que par la transmission de la parole du maître.


Les séances se tiennent à la Maison Suger (FMSH), 16-18 rue Suger, 75006 Paris de 16h à 19h [plan]
Inscription obligatoire (libre et gratuite dans la limite des places disponibles) en remplissant le formulaire
Informations :
comitehistoire@culture.gouv.fr